- panage
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⇒PANAGE, subst. masc.Action de mener les porcs en forêt pour leur faire paître les fruits des arbres (faînes, glands). Dans les forêts [les noisettes] augmentent la ressource du panage pour les cochons (BAUDRILLART, Nouv. manuel forest., t.1, 1808, p.294).♦(Droit de) panage. ,,Droit pour les habitants d'une commune propriétaire de forêts, pour les usagers ou les adjudicataires de ce droit de faire pâturer des porcs en forêt pour y consommer les fruits des arbres forestiers`` (CAP. 1936). L'abandon des droits de pacage et de panage par les riverains des forêts domaniales ne date que d'un siècle (WOLKOWITSCH, Élév., 1966, p.103).Prononc. et Orth.:[
]. Att.ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1232 pasnage (A. I. MARNIER, Établissements et Coutumes, Assises et Arrêts de l'Échiquier de Normandie au XIIIes., Paris, 1839, p.157: quitence del pasnage de ses porciaus); 1268 panage (Layettes du Trésor des Chartes, éd. A. Teulet, t.4, p.256: li pors [doit] deus deniers am panage). Du lat. médiév. pastionaticum «droit de glandage des porcs» (IXes. ds NIERM.; 921 ds DU CANGE, s.v. pastio), dér. du lat. pastio «élevage des bestiaux; pâturage, pacage», et en lat. médiév. «glandage des porcs, droit de glandage des porcs» (v. paisson1). Plusieurs autres formes de lat. médiév. résultent d'une latinisation plus ou moins complète de l'a. fr. pa(s)nage: pasnaticum (1022 ds DU CANGE, s.v. pastio), pasnagium, pannagium (XIes. ds BLAISE Latin. Med. Aev.), panagium (XIIes., ibid.).
panage [panaʒ] n. m.ÉTYM. 1196, paasnaige; d'un lat. pop. pastionaticum, du rad. de pascere « paître ».❖♦ Dr. Action de faire paître les porcs en forêt. ⇒ Paisson, pâture. — Droit de panage : « droit pour les habitants d'une commune propriétaire de forêts, pour les usagers ou les adjudicataires de ce droit de faire pâturer des porcs en forêt pour y consommer les fruits des arbres forestiers » (Capitant).
Encyclopédie Universelle. 2012.